mardi 27 janvier 2009

L'École de musique


Cette belle construction de style Renaissance accueille l'actuelle Ecole Municipale de Musique. Ce bâtiment dont les différentes pièces sont distribuées selon un plan intérieur surprenant, était un ancien hôtel particulier converti en école de filles en 1955 avant de devenir l'école de musique actuelle .
Au font de la cour, le bâtiment du côté de la rue d'Abrantes qui a été récemment aménagé afin de créer une Ecole Municipale de Danse faisait aussi fonction d'école, puis plus récemment, de centre de formation pour adultes.
Ces deux bâtiments sont séparés par une cour, un tunnel permet d'accéder de la cour à l'entrée de l'école .

Elle fut la maison natale de Benjamin Guérard né le 15 mars 1797. Son parrain est le beau-frère de Buffon. Il entreprit un tri colossal au département des manuscrits de la Bibliothèque Royale, puis se spécialisa dans le déchiffrement des documents du Moyen-Age. Il publia quelques études dont son Essai sur les divisions territoriales de la Gaule sous les rois des Francs, ouvrage, couronné par l’Académie des inscriptions et belles-lettres en 1830 où il siégea. Dès 1840, il travaille pour le compte de l'Etat à l'édition de cartulaires. I En 1848, il est nommé directeur de l'Ecole des Chartes et terminera sa carrière comme conservateur du département des manuscrits de la Bibliothèque impériale à la fin de l'année 1852 et meurt un an et demi plus tard.
L’éditeur de l’Histoire des villes de France tenant beaucoup à pouvoir le citer au nombre de ses collaborateurs, Benjamin Guérard publia trois articles sur Alise, Semur et Montbard. Même s'il était commun d'admettre à l'époque que le nom de sa ville natale signifiait Mont des Bardes, il se déclara « forcé, à mon grand regret, et malgré mon penchant à favoriser les traditions chères au pays, d’élever quelque doute sur une si poétique origine. » Pendant longtemps, et jusqu'au décès de son père, il fit de fréquents voyages à Montbard même si son travail le retenait à Paris où il décède le 10 mars 1854.



Music school 


This beautiful Renaissance style building now houses the Municipal School of Music. This building whose different parts were arranged according to a unusual interior plan, was a former town house converted into a girls' school in 1955 before becoming the school of music. 
At the end of the court yard, the building’s entrance on Abrantes street, was converted to create a Municipal Dance School, a traditional school and more recently, a training center for adults as well. 
These two buildings are separated by a courtyard and a tunnel which provides access to the court at the entrance of the school. 
It was the birth place of Benjamin Guérard, born on March 15, 1797. His godfather was the brother-in-law of Buffon. He began a monumental clean up in the department of manuscritps in the Royal Library and then, he specialized in deciphering the documents of the Middle Ages. He published several studies in particular his ''Essays on the territorial divisions of Gaulle under the kings of the Francs'', crowned by the Academie des inscriptions et belles-lettres in 1830 where he was elected. From 1840 he worked for the Governement in editing cartularies. In 1848 he was appointed Directeur de l' Ecole des Chartes and finished his career as Curator of the department of manuscripts of the Imperial Library at the end of 1852. He died 18 months later. 
The editor of the History of French Cities took great pride in citing him as one of his collaborators., Benjamin Guérard published three articles on Alise, Semur and Montbard. While it was common to admit at that time that the name of his hometown means Mount of the Bards, he said "I was forced, to my regret, and despite my inclination to promote the traditions dear to the country, to express some doubt on such a poetic origin. " For a long time, and until his father's death, he made frequent trips to Montbard, although he had to work in Paris, where he died on March 10, 1854.

Charlotte

vendredi 23 janvier 2009

La Maison de Junot

C'est dans ce très vaste hôtel particulier que Jean Andoche Junot(1771-1813) s'est donné la mort. Il fut un célèbre général français de l'armée napoléonienne, ami personnel de Napoléon. Cet hôtel a été construit par son père et appartient maintenant à des particuliers.



Qui était Junot ?

Jean Andoche Junot est né à moins de 20 km d'ici, dans le village de Bussy-le Grand le 23 octobre 1771 de Michel Junot, marchand, et de Marie-Antoinette Bienaymé son épouse . 
 Junot se destinait au barreau et son éducation, commencée à Montbard chez M. Heurté se poursuit au collège de Châtillon-sur-Seine. C'est là qu'il se lie avec Auguste Marmont (1774-1809) futur duc de Raguse et maréchal d'Empire.
Il s'engage dans le bataillon des volontaires de la Côte-d'Or. Après la reddition de Longwy, le bataillon fut dirigé sur Toulon, où Bonaparte, alors lieutenant d'artillerie, le remarqua et le surnomma « Tempête »
Il participe au coup d'Etat du 18 brumaire et épouse Laure Permon que Bonaparte surnomme « la petite peste » mais dont la beauté et l'esprit la feront remarquer dans les salons parisiens,. 
Il devient le secrétaire de Napoléon. Il est promu général de brigade lors de la campagne d'Égypte. En 1806, il est nommé gouverneur de Paris. L'Empereur l'apprécie et le couvre d'or mais le couple Junot en dépense plus encore.
Pendant la campagne de Russie, il perd peu à peu la faveur de Napoléon qui lui retire alors le gouvernement de Paris et l'envoie à Venise, puis en Illyrie. Ses blessures à la tête, qu'il avait reçu pendant les campagnes, ainsi que la désapprobation de l'Empereur le rendent fou. Ses débordements deviennent tels qu'on doit le ramener de force chez son père , dans cette maison où, dans une crise de folie, il se jette d'une fenêtre et se casse la jambe. Il meurt quelques jours plus tard de complications infectieuses, le 29 juillet 1813.

Quelques anecdotes :

 Se trouvant sur la batterie des Sans-Culottes à Toulon, Bonaparte demanda quelqu'un qui eût une belle écriture; Junot sortit des rangs et se présenta. Bonaparte le reconnut pour le sergent qui déjà avait fixé son attention. Il lui témoigna de l'intérêt et lui dit de se placer pour écrire une lettre sous sa dictée. Junot se mit sur l'épaulement même de la batterie. A peine avait-il terminé sa lettre, qu'une bombe lancée par les Anglais éclate à dix pas et le couvre de terre ainsi que la lettre.Bien! dit en riant Junot, nous n'avions pas de sable pour sécher l'encre.

 En 1794, M. Junot père demanda à son fils quelques renseignements sur l'homme dont il suivait la fortune : Qu'est-ce que c'est que ce général Bonaparte? Où a-t-il servi? Personne ne connaît ça. Andoche lui répondit : Vous me demandez ce que c'est que le général Bonaparte? je pourrais répondre comme Santeuil : Pour savoir ce qu'il est il faut être lui-même ! 

 Junot partageait avec Bonaparte les « galions » venus de Bourgogne : deux ou trois cents francs que Mme Junot mère envoyait à son fils. Et c'est toujours moi qui ai la plus grosse part, disait Bonaparte.


 Lorsque Napoléon partit pour l'Egypte, il passa par la Bourgogne en allant s'embarquer à Toulon. Il s'arrêta à Dijon, où était alors le père de Junot devenu conservateur des eaux et forêts. qui lui montra les lettres d'Andoche.
 - Elle ne font que me confirmer dans la conviction que j'ai de l'attachement que me porte votre fils, monsieur Junot, dit le général. Il m'en a donné de fortes preuves dont je suis très touché. Aussi, vous et lui pouvez compter que je l'aiderai de tout mon pouvoir et de toutes mes relations pour faire son chemin dans notre aventureuse carrière. Un quart d'heure après cette conversation, ce que lui avait dit Bonaparte était écrit dans son portefeuille et dans sa poche gauche, bien près de son cœur. Son adoration pour Napoléon devint dès ce moment presque aussi forte que celle de son fils.

 Certains ont prétendu que Junot était un rustre violent qui battait sa femme (Mémorial de Saint Hélène), mais sa femme témoigne en ces termes « Junot joignait à une imagination brillante et créatrice un esprit fin et très prompt à saisir l'inconnu, dès qu'il s'offrait à lui. Il apprenait tout avec une rapidité incroyable. Il faisait de jolis vers très facilement, jouait la comédie avec un talent tout à fait remarquable et écrivait à merveille. On pourrait dire de lui, en voyant ses lettres, que son cœur avait de l'esprit. Il était vif et même emporté. Cela venait de la trop rapide circulation de son sang. Mais jamais il ne fut ni grossier ni brutal et, dans les treize années qu'a duré notre union, je n'ai pas été une seule fois témoin de scènes pareilles à ce dont on parle dans le Mémorial de Sainte-Hélène. L'empereur n'a pas pu le dire, ou bien alors, dans sa distraction, il a prononcé un nom pour un autre.

 Contrairement à ce qui est indiqué dans certains guides du Père Lachaise, le général Andoche Junot, duc d’Abrantès n’est pas inhumé à Paris, mais au cimetière de Montbard. C'est son frère, Gay Claude Junot, receveur général du département de la Haute-Saône et son oncle Jacques Junot , chanoine du Chapitre métropolitain de Paris qui reposent au cimetière du Père Lachaise.


It is in this large town house that John Andoche Junot (1771-1813) was given the death. He was a famous general of the French Napoleonic army. This house was built by his father and is now private.


Who was Junot? 


Jean Andoche Junot was born at less than 20 km from here, in the village of Bussy-le Grand on 23 October 1771 by Michel Junot, merchant, and Marie-Antoinette Bienaymé his wife. 
  Junot is destined to the bar and his education began in Montbard at Mr. Heurté continues at the college of Chatillon-sur-Seine. There he was bind to Auguste Marmont (1774-1809) future Duke of Ragusa and Marshal of Empire. 
He joined the battalion of volunteers from Cote-d'Or. After the surrender of Longwy, the battalion went to Toulon, where Bonaparte, then lieutenant of artillery, noticed him and nicknamed "Storm" 
He participates in the crime against the state of 18 Brumaire and marries Laure Permon that Bonaparte nicknamed "little fever" but whose beauty and lively mind stood out in the Parisian salons. 
He became the secretary of Napoleon. He was promoted to Brigadier General during the campaign of Egypt. In 1806 he was appointed Governor of Paris. The Emperor appreciate him and covers Junot with gold but the couple spends more. 
During the Russian campaign, he is gradually losing the support of Napoleon which took him out of the government in Paris and sends him to Venice, then Illyria. The head injuries he had received during campaigns, and the disapproval of the Emperor make him being mad. His excesses are such that he is brought back by his father in this house where, in a crisis of madness, he thraw himself out of the window and breaks his leg. He died a few days later infectious complications, 29 July 1813.
Iris


Ruelle de la résistance

Dans cette ruelle, se trouvait le poste de commandement des FFI (Forces Françaises de l'Intérieur) durant la Seconde Guerre Mondiale.

A la fin de juillet 1944, le groupe des Résistants de Montbard passe de 253 à 400 personnes.
Dans la région, deux postes de commandements sont créés dont l'un à Montbard dirigé par Léon Febvay (1900-1957) allias Nancy installé ici à son domicile, l'actuelle ruelle de la Résistance. Il exerçait comme huissier à Montbard à la déclaration de la guerre.
Le 19 août 1944, Montbard est déclarée place forte par le commandement Allemand. Febvay rejoint alors le maquis avec le groupe de liaison et une partie des groupes de sabotage qui, jusque là, n'avaient jamais quitté la ville. Il installe alors son poste de commandement au hameau de la Mairie.
Le 11 septembre, Montbard est libérée par le Maréchal De Lattre et le Général Leclerc. Febvay part à la tête d'un groupe de résistants pour constituer le bataillon Nancy qui va prendre part à la campagne d'Alsace. Le 12 septembre, jonction à Montbard des deux unités prestigieuses de la France Libre, la 1re DFL et la 2e DB.

D'une guerre à l'autre :
Le nom de cette ruelle est attaché à la guerre. En effet elle s'appelait précédemment ruelle Mornand, du nom des deux frères Mornand, tous deux soldats Montbardois, morts le même jour, le 20 août 1914. Elle est baptisée ruelle de la Résistance le 31 janvier 1945.

Mais la Résistance à Montbard, ce sont aussi d’autres groupes comme celui constitué des membres du Parti Communiste dont Raymond Ciriez nous raconte l’histoire dans son livre : L’an 40 de nos 20 ans.

Resistance Lane

The FFI (French Forces of the Interior) had his headquarter in this lane during the Second World War. 

At the end of July 1944, the members of the Resistance from Montbard increased from 253 to 400 people. 
In the area, there were two headquarters. One of them was in Montbard and was led by Leon Febvay (nickname Nancy, 1900-1957) and it was located in the Ruelle de la Resistance. Febvay served as bailiff in Montbard before the beginning of the war. 
On August 19, 1944, Montbard is declared a ‘ stronghold’ by the German headquarter. Febvay then joined the maquis (underground fighting) with the liaison group and a group of sabotage which until then, had never left the town. The maquis set up his headquarter in the hamlet of La Mairie. 
On 11 September, Montbard is released by Maréchal De Lattre de Tassigny and General Leclerc. Febvay, in charge of a group went to form the “battalion Nancy” who will take part in the campaign of Alsace. On September 12, Montbard had two prestigious units from the France Libre : the 1st DFL and the 2nd DB. 

But the Resistance in Montbard, was also made of other groups and some were members of the Communist Party, which story Raymond Ciriez tells us in his book: “L’an 40 de nos 20 ans.”

From one war to another: 

So, the name of this street was given because of the war. Indeed it was called earlier Mornand alley, the names of the two brothers Mornand, both Montbardois soldiers who died on the same day, August 20, 1914. It was called the Resistance Lane on January 31th 1945.

Léa

Les armes de Montbard



Deux bars adossés d'argent 
Au premier et au quatrième d'azur semé de fleurs de lys d'or à la bordure componée d'argent et de gueules qui représente la royauté
Au deuxième et au troisième bandé d'or et d'azur de six pièces à la bordure de gueules qui représente la Bourgogne


Ces armes sont très anciennes, comme l'atteste le fait qu'André de Montbard (1103-1156), cinquième maître de l'Ordre du Temple, porte sur son blason lui aussi deux bars adossés preuve, sans doute, que les bars étaient déjà au blason de Montbard.
La charte de Philippe le Hardi du 12 avril 1376 octroya à la ville de Montbard le droit de posséder son propre sceau communal.


Pourquoi deux bars ?
Le poisson, généralement représenté de profil, posé en pal, légèrement courbé, par paire. Dans ce cas, celui de senestre est contourné, on les dit adossés. 
Il est toujours difficile de donner les raisons exactes du choix des armes. 
Il peut s'agir d'armes parlantes, les armes étant une forme de rébus ou d'indication du nom, ce qui pourrait être le cas ici, entre Mont "bar" et "barbeau" (les héraldistes ne faisant pas de différence entre bar et barbeau), donc par homophonie ou parce que Montbard appartenait au Duché de Bar au début du 13° siècle( (les bars adossés étaient la marque de ce duché). 
Il peut aussi s'agir d'un choix sans raison.

Fleurs de lys ou semé de fleurs de lys ?
La fleur de lys symbolisait la royauté. En France, les bonnes villes, c’est-à-dire celles qui avaient le droit de se faire représenter par leur maire au sacre du roi de France, avaient le droit de porter sur leur blason un chef de France, d'azur semé de fleurs de lys d'or ou plus tard aux environs de l'an 1376, d'azur à trois fleurs de lys d'or . Le chef de France est une augmentation accordée aux armes de ces villes, ce qui dit l'importance de notre cité à cette époque. 
C'est en 1968 que sur le blason de Montbard fut préféré le semé de fleurs de lys.
Un acte de 1466 semble être le plus ancien document au bas duquel sont apposées les armes de Montbard.



This armiral is very old, as André de Montbard (1103-1156), fifth Master of the KnightsTtemplar arms display also backed two bass, evidence without doubt, that bass were already at the crest of Montbard. 
On 12 April 1376, Philip the Bold awarded the town of Montbard the right to have its own municipal seal. 

Why two bass? 
The fish, usually represented in profile, landed pal, slightly bent, in pairs. It is always difficult to give exact reasons for the choice of coat of arms. 
It may be a form of riddle the charges are in the name ( Mont "bar") so an homophone or because Montbard belonged to the Duchy of Bar at the beginning of 13 century ((bass were in the coat of arms of this Duchy). 
It may also be a choice for no reason. 

Fleurs-de- lis or all-over scattering Fleur-de-lis ? 
The Fleur-de-lis was symbol of royalty. In France, good cities, ie those who had the right to be represented by their mayor to the coronation of the king of France, had the right to wear on their coat of arms a field of France, azure all-over scattering of golden Fleur-de-lis (France Ancient) or later around the year 1376(France Modern), three of golden Fleur-de-lis . The field of France said the importance of our city at that time. 
In 1968, Montbard choose all-over scattering lily flowers. 
An act of 1466 seems to be the oldest document at the bottom which is the coat of arms of Montbard.
Antoine K.



vendredi 9 janvier 2009

Regards croisés ...

Venez, entrez, et laissez vos regards explorer notre ville, Montbard...
Please, come in and let your eyes explore our town, Montbard...
Ce blog se veut un moyen d'échange entre la classe de Michèle Randolph à Meyzeek Middle School, Louisville, Kentucky, USA,  les élèves d'Irena Paul au ZPPKP (Zespol Paristwowych Placowek Ksztalcenia Plastycznego) d'Opole, Pologne et la classe de 3eB du Collège Louis-Pasteur de Montbard, France.

Notre sujet d'étude ? Notre environnement  en matière de bâti et d'architecture, en regard de l'histoire des hommes et des arts.

Nous devons énormément à Gilbert Bonsans, notre historien local amateur - au meilleur sens du terme : celui qui aime...
Mais notre recherche s'est enrichie aussi des apports et des conseils de M. Nedellec, Conservateur du Musée de Montbard, M. Goyard et son équipe de l'Office du tourisme, Mme Aubry, guide de pays, ainsi que des travaux de tous ceux qui dans le passé ou il y a peu, se sont penchés sur le destin de notre ville. Que tous en soient remerciés.

Veuillez noter que toutes les photos, croquis, logos et  textes sont la propriété exclusive du Collège Louis-Pasteur de Montbard. Ils ne peuvent en aucun cas être reproduits. Seuls les organismes suivants sont habilités de plein droit à les utiliser :

Mairie de Montbard
Office du tourisme de Montbard
Pays Auxois Morvan
Conseil Général de Côte d'Or
Conseil Régional de Bourgogne